La présentation de jeux de gestion de ville devient une habitude chez moi ces derniers temps. Néanmoins, celui que je vais présenter aujourd’hui sort vraiment de l’ordinaire. En effet, Tropico 5 vous propose de devenir le dictateur d’une île avec tous les avantages que cela entraîne. Donc, on gère notre ville en éliminant nos opposants, en flattant les grandes puissances et en convainquant le peuple qu’on est génial. C’est du délire pur avec un gameplay maîtrisé !
La survie d’une île :
On commence par créer son dictateur pour qu’on puisse bien s’identifier à lui. Ensuite, on découvre notre île avec notre conseiller fidèle ( et très idiot ) qui nous explique les besoins de notre peuple et comment les satisfaire. Cependant, on se rend vite compte que des puissances agissent dans l’ombre et qu’on n’a aucune indépendance. Notre but sera donc, en premier lieu, de gagner cette dernière par rapport à l’Angleterre, qu’on soit libre. Une fois cet acte effectué et être bien endetté, on devra négocier avec les grandes puissances mondiales pour garder notre île dans différentes périodes comme la guerre froide et éviter les attaques, qu’elles soient internes ou externes. Tout cela est aussi arrosé par une trame autour d’une organisation secrète manipulant le monde dans l’ombre. Ce n’est pas passionnant mais ça sert de fil conducteur à la campagne et nous maintient en haleine.
Un choix de gestion :
Dans Tropico 5, vous choisissez la façon dont vous gérez votre île. On peut avoir un lieu touristique, écologique avec un joli panorama ou une île ultra militarisée. Bien entendu, en fonction de cette orientation, on plaira à certains citoyens et pas à d’autres donc généralement, on doit créer un certain équilibre sans faire un choix unique.
Le but du jeu est de gérer notre ville pour satisfaire nos habitants comme dans tout city builder. Cependant, on peut aussi s’enrichir et se servir de la propagande et de l’armée pour rendre les citoyens plus » dociles ». Encore une fois, c’est selon orientation mais le jeu est vraiment très complet pour une gestion maximale. On a des bâtiments pour satisfaire tous les besoins ( nourriture, loisirs ), une gestion interne des bâtiments pour les rendre plus efficaces en augmentant le budget et des synergies pour renforcer leur efficacité ( pas d’usine à côté d’un parc naturel ). Il faut aussi veiller à la gestion économique de notre île, qui se fait principalement à travers l’échange avec les autres nations. De plus, on a des quêtes qui se déclenchent pour répondre aux besoins de certaines factions et aussi pour ajouter une dimension scénaristique parodique même en mode jeu libre. Par ailleurs, j’ai aussi parler du fait de s’enrichir en tant que dictateur et vous vous demandez comment ça fonctionne. Et bien, le fait de mettre de l’argent sur un compte en suisse permet d’augmenter le niveau des membres de notre dynastie et ainsi d’obtenir des bonus dans la gestion de Tropico.
Bref, c’est complet, original mais c’est aussi dur car on risque des coups d’état, des invasions et des grèves si on gère mal notre île. Il faut donc une maîtrise et cela passe par de nombreux échecs. Néanmoins, c’est un jeu très amusant malgré la difficulté avec un bon gameplay.
Une ambiance tropicale et colorée :
Tropico 5 est très beau graphiquement, très coloré, le tout donnant un rendu paradisiaque, irréel. Cela est renforcé par une bande-son musicale très latine donnant vraiment une ambiance de vacance à l’ensemble du titre. De plus les personnages sont assez grossiers dans leur trait, ce qui ajoute un côté cartoon à l’ensemble et renforce cette ambiance colorée. Cette dernière sert vraiment à l’originalité du jeu et lui permet d’avoir une identité propre. C’est donc une ambiance bien réussie.
La durée de vie d’un jeu de gestion :
Les city builder ont souvent une bonne durée de vie car pour rendre sa ville autonome et prospère, il faut compter quelques heures. A cela s’ajoute l’envie de recommencer différemment une partie avec les choix de gestion que j’ai évoqué précédemment. De plus, la campagne est assez longue avec des objectifs variés, ce qui occupe de longues heures. Bien sûr, pour cela, il faut que le jeu ne devienne pas répétitif mais vous l’aurez compris, ce n’est pas le cas parce que l’envie de recommencer est bien là et surtout celui de se dépasser si on a échoué. Bref, c’est un jeu addictif, prenant et chronophage qui conviendra à tous les amateurs de city builder et de jeux originaux.