The Last Guardian était attendu comme le messie par beaucoup de joueur mais en bonne arlésienne il ne pointait que rarement le bout de son nez. Aujourd’hui il est disponible partout, presque dix ans après son annonce et il est temps de rendre notre verdict.
Commençons par quelques informations utiles à la bonne compréhension de cette critique. N’ayant jamais joué aux jeux de la licence (Ico en 2001 & Shadow of the collossus en 2005) je n’ai pas approcher le jeu sans attentes particulières. Je n’étais qu’un joueur lambda découvrant un titre qu’il vient de recevoir. Pas d’attentes précises, pas de souhait particulier si ce n’est celui d’être diverti et absorbé, des sensations recherchées dans n’importe quel titre.
Alors qu’est ce qui se cache derrière ce titre énigmatique: The Last Guardian? Et bien nous le décririons comme un jeu d’aventure jouant avec une certaine idée de la narration pour vous faire enchaîner les casses-têtes dans un décor dépaysant. Nous ne dirons pas grand chose au sujet de l’histoire ou même des différentes mécaniques que vous serez amenés à utilisées car la surprise est un élément très important du jeu.
C’est même l’un de ces qualités principales c’est pourquoi il est assez déconseiller de trop voir de vidéo de manière à garder intact ce sentiment de découverte et d’émerveillement quasi constant. Vous jouez un petit garçon qui se réveille, sans trop savoir comment il est arrivé là, dans une grotte accompagné de Trico, une créature légendaire réputée mangeuse d’homme. S’en suit alors une superbe séquence d’apprivoisement mutuelle et déjà l’on sent que quelque chose se passe. Cette créature au croisement du chat, du renard et de pégase est vraiment adorable.
On touche ici à ce qu’il y a de plus beau dans The Last Guardian, la relation naissante et évoluant entre le petit garçon et Trico. Le comportement de l’animal est si réussi que tous les possesseur de chat ou de chien se prendront à comparer les habitudes de cet être virtuel avec celles de leur boule de poil bien réelle. L’on se retrouve très vite à s’attacher à lui, à toujours s’inquiéter pour lui, à vouloir l’aider et parfois même à lui essayer de parler pour le rassurer. D’ailleurs l’on regrette qu’il n’y a pas de touche dédiée pour caresser Trico tant on aimerait pouvoir le féliciter physiquement après un effort.
Bien entendu il est possible de lui donner à manger et le regarder savourer sa friandise mais c’est tout de même moins personnel qu’une caresse. Que l’on ressente des choses pour cette créature c’est une chose mais que l’on interprète ses propres sentiments en est une autre. Et en effet on remarque vite l’apparition d’un effet Koulechov sur Trico. L’on désigne par là le fait que le cerveaux projette des émotions différentes sur un visage en fonction de la situation même si celui ci ne change pas d’expression. Et pourtant c’est extrêmement compliqué de faire naître une alchimie entre le spectateur et un personnage virtuel, que ce soit au cinéma ou a fortiori dans un jeu vidéo. Plus d’un s’est cassé les dents en vendant un attachement émotionnel qui ne prenait jamais (coucou Bioshock Infinite) et d’autre y arrivent d’un main de maître ( The Last of Us évidement).
Visuellement le jeu n’est pas aussi beau que ce que l’on pourrait attendre mais il se rattrape grandement dans le soin apporté aux animations. Que ce soit celles de l’enfant où même celles liées à Trico, elle sont vraiment réalistes et fluides. Le summum est atteint lorsque l’on grimpe sur Trico, le garçon s’agrippe aux plumes de l’animal et s’y déplace avec aisance pour se hisser sur son dos ou sur sa tête en quelques mouvements.
Au registre des mécaniques de jeu à présent il convient de ne pas trop en dire car vous vous direz souvent: » Ah ok on peut faire ça?! » alors qu’aucun trailer nous vous y a préparé et c’est une très bonne chose. A l’heure où chaque brique de gameplay est savamment vendue pour faire acheter le joueur, il est bon d’être encore surpris. D’autant plus que The Last Guardian base sa progression sur une suite d’énigme (comment sortir de cette salle pour arriver à la suivante?), c’est un peu comme si Portal 2 n’avait pas montré les gels de couleurs dans sa promotion et que vous arriviez devant la salle de test tout exciter de découvrir un nouveau jouer.
A vrai dire le seul point noir vient du mapping des touches qui n’est pas vraiment intuitif. Une touche qui sert pour deux actions différentes ce n’est vraiment pas pratique. De même placer le saut sur Triangle c’est aller à l’encontre d’années et d’années d’apprentissage où le saut a toujours été situer à la base du pouce (donc sur Croix sur PS4). C’est une règle depuis le premier Mario alors pourquoi tout fiche en l’air? Résultat on se trompe souvent entre les deux alors que Croix sert ici à descendre… Vous imaginez le soucis lors de phases de plateforme où vous chutez dans le vide alors que vous vouliez grimper.
The Last Guardian est un très bon jeu que l’on conseille à tous le monde, adultes comme enfants (même s’il devra se creuser la tête pour certains puzzle). A vrai dire, si vous cherchez un jeu à offrir à votre enfant, il sera plus sain de lui acheter cette expérience plutôt que de lui offrir un jeu de tir! On ne le dira jamais assez mais le classement PEGI doit être respecté. A l’inverse si vos êtes adulte et-ou un couple qui cherche une aventure différente de ce à quoi le marché vidéoludique nous habitue, vous trouverez votre bonheur dans ce comte. Mention spéciale si vous êtes un gamer/ une gameuse cherchant à séduire une femme ou un homme fan de chat alors vous marquerez des points en lui montrant que vous jouez à ce jeu, c’est promis!