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Hatred : carnage total

En 2015, le studio polonais Destructive Creation sort le jeu Hatred, un Shoot’em up isométrique où on incarne un tueur en série qui cherche à éliminer tous les êtres humains. Ici, pas de personnage au passé trouble, pas de fins justifiant les moyens, juste un homme qui aime tuer. La sortie du jeu avait fait polémique, il a été interdit dans plusieurs pays et le public a considéré que la provocation était trop importante. Maintenant, sans tenir compte de ça, on va quand même chercher à voir si le jeu est fun et intéressant ou si le média est juste une envie de provoquer.

Une intrigue plate

Que dire sur le scénario à part qu’il n’a aucun intérêt ? En clair, on incarne un tueur qui se réveille un bon matin et qui se dit qu’il faut détruire l’humanité parce qu’il considère que c’est des détritus. Il veut donc tout casser et ça se résume à ça. C’est un scénario prétexte avec un personnage plat dont les lignes de dialogue se résume à « je veux tout détruire, je suis méchant ! ». C’est nul et c’est gênant. Alors oui, l’intrigue a été créé pour faire polémique et ça a fonctionné mais quand on parvient à sortir un truc pareil, ça ne servait à rien de faire un scénario. Créer une polémique, ça peut avoir du sens mais il faut que l’écriture suive un minimum. Là ce n’est pas le cas et on a vraiment l’impression que c’était pour faire parler du jeu. On aurait pu remplacer le tueur par un chasseur de zombie, remplacer les civils par des zombies et enlever l’histoire, ça aurait été plus intéressant.

Un gameplay fun mais quelques défauts

Hatred est très agréable à jouer. C’est typiquement le genre de jeu qu’on fait après une journée de boulot pour bien se défouler. On est sur un Shooter nerveux en vue du dessus. On dispose d’un râtelier d’armes important avec des armes de poing, du corps à corps et des explosifs. Ça fonctionne et c’est précis, en plus l’environnement est complètement destructible donc on peut vraiment faire un carnage total pendant une session de jeu. Hatred est d’ailleurs bien équilibré pour éviter une frustration et une coupure du rythme parce qu’on peut facilement régénérer sa vie en exécutant des personnes. Donc on tire, on détruit, on perd un peu de vie, on exécute et on recommence.

Par contre, on a aussi la possibilité de piloter des véhicules mais c’est pas du tout bien exécuté. La conduite est arcade et sensible, on passe alors notre temps à foncer dans des maisons et on perd le véhicule au bout d’une minute. Après, il y a un dernier point négatif assez minime : c’est l’IA des civils. C’est pas trop gênant parce qu’ils ne servent qu’à régénérer notre vie mais quand t’as un civil qui fuit tes attaques en te fonçant dessus, c’est compliqué d’avoir de la peine en lui tirant dessus.

Un jeu sombre

Si la texture est laide, le visuel de Hatred est très sympa et beau. Les développeurs ont décidé de partir sur du noir et blanc, ce qui est original dans un premier temps mais crée aussi une ambiance particulière Concrètement, ça renforce certains aspects notamment la violence parce que le rouge reste visible aussi. Donc toutes les effusions de sang ressortent dans ce décor, ce qui sert à décrire l’action et l’horreur des scènes. La bande-son aide aussi beaucoup sur cet aspect parce que la musique donne une impression de tension mais elle est basse, elle est couverte par les cris de panique et d’agonie des gens. Toute l’ambiance permet donc de décrire l’immoralité des actes de notre personnage. Ça crée un malaise et ça permet de sensibiliser le joueur. Alors malgré la polémique, le jeu a plutôt un enjeu moral.

D’ailleurs, le personnage n’a aucune charisme, on ne s’identifie pas à lui. L’acteur principal est sans intérêt, il n’y a aucun jeu et il a très peu de ligne de dialogue. Les développeurs ne veulent donc pas que les joueurs soit immergés dans Hatred mais plutôt qu’ils soient spectateurs et qu’ils se rendent compte de l’horreur des actions du personnage.

Une durée de vie minable

Hatred se finit en 3 à 4 heures en fonction du joueur. C’est court, trop court même s’il y a un mode survie parce que c’est la même chose mais à l’infini. En clair, ça devient vite répétitif.

Conclusion

Hatred est un jeu amusant, un bon défouloir après une longue journée de boulot. C’est clairement un jeu qui cherche à sensibiliser en choquant le joueur et la polémique a beaucoup servi. Mais je ne pense pas qu’il faille passer dans la peau d’un tueur sociopathe pour le comprendre. D’autres studios ont créé des jeux comme This War of Mine qui ont eu un gros impact sans être aussi violent.

Hatred

2.25
4.5

Le Scénario

1.0/10

Le Gameplay

8.0/10

L'ambiance

8.0/10

Le contenu

1.0/10

Points positifs

  • Un jeu très fun, un bon défouloir.
  • Une jolie patte graphique.

Points négatifs

  • Un personnage principal avec le charisme d'une chaudière.
  • Une écriture nulle.
  • L'IA des civils.
  • La conduite des véhicules.
  • La durée de vie, trop faible.
Redjoker
Written By

Clown passionné de jeux vidéo. Je suis né avec une Gameboy, ai été baptisé avec une Nintendo 64, ai grandi avec les consoles de Sony puis été corrompu définitivement par le pc, enfin peut être... - https://www.twitch.tv/jokerdestiny

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