La série Dead or Alive est connue du grand public par son côté très sexy. Hors, derrière cet habillage se cache un jeu de combat qui n’a rien à envier aux autres jeux du même style. Mais est-ce que ce nouvel opus arrivera à convaincre comme les précédents ? Réponse dans ce test.
Test réalisé sur une PS4 classique.
Relativement joli
Dead or Alive 6 s’avère assez beau. Les graphismes sont somme toute plutôt bons, et les personnages sont vraiment bien modélisés.
D’ailleurs, les traces du combat sur ces derniers peuvent se voir. Que ce soit le sang, la saleté ou bien la détérioration des vêtements (sous certaines conditions), le tout est réussi.
Les animations ne sont également pas en reste. Les coups rendent vraiment bien, et l’action reste totalement lisible, et surtout très fluide sans aucune chute du « framerate ». Mention spéciale aux poitrines des personnages féminins qui comme d’habitude semble avoir profité d’une touche toute particulière concernant l’animation avant, pendant et après le combat.
Cependant, plusieurs soucis plus ou moins gênants sont de la partie. D’une part, l’aliasing sur les décors et les personnages est criant.
D’autre part, la plupart des décors manquent de vie. En dehors de certaines animations servant en général à des interactions en combat, il n’y a rien. Cela peut s’expliquer néanmoins par un souhait de fluidité maximal.
Et justement, en parlant de fluidité, vous avez la possibilité d’activer un mode « priorité aux graphismes ». Si activé, le jeu sera légèrement plus beau, avec des textures qui seront bien moins floues. Cette netteté supplémentaire saute aux yeux, mais elle a un prix. Les combats auront une impression plus prononcée de lenteur car il y a moins d’images par seconde. Dead or Alive 6 étant un jeu de combat, il vaut mieux prioriser la fluidité. Il reste néanmoins appréciable qu’une telle option soit disponible, car les attentes de chacun peuvent différer.
Le contenu solo
Il y a pleins de choses à faire sur ce Dead or Alive. Mais tout dépend du type de joueur que vous êtes avant tout.
En effet, si vous vous intéressez surtout au mode histoire, vous risquez d’être déçu. Ce dernier s’organise via des petits chapitres que vous sélectionnez, et selon le personnage. Néanmoins, le scénario est totalement inintéressant, et les cinématiques durent en moyenne entre 10 et 20 secondes. Et l’action entre chaque chapitre se retrouve coupé, comme si on faisait un petit bond dans le temps. Il est par conséquent assez difficile d’accrocher à ce mode histoire, qui dure 2 heures à peine.
En dehors de cela, vous avez également ce qu’on appelle les quêtes DOA. Chacune dure entre 1 à 3 minutes en général, et il y en a 104 en tout. Chaque mission correspond à un ou plusieurs combats, et vous devez remplir trois objectifs différents pour gagner des étoiles. Si toutes les étoiles d’une même quête ont été remportées, un cadeau bonus s’ajoute à vos gains, permettant de débloquer des points de costume (dont nous reviendrons un peu plus tard)… et c’est tout. Le mode en soi risque de très rapidement devenir redondant car l’impression de tourner en rond est bien réel.
Et enfin, vous avez comme à l’accoutumé un mode arcade. Ce dernier s’avère sans intérêt car vous ne ferez qu’enchaîner quelques combats. Il n’y a plus de cinématiques après avoir complété ce mode avec un personnage. Il en va de même pour le mode contre-la-montre où le principe est identique. Et pour terminer, le mode survie est une simple succession de combats avec des objets que vous pouvez ramasser pour gagner plus de points, ou vous soigner.
Vous l’aurez compris, Dead or Alive 6 n’est pas très intéressant si l’on souhaite uniquement jouer à ces modes destinés avant tout aux joueurs qui n’ont peut-être pas envie d’aller en ligne.
Apprendre les bases n’a jamais été aussi simple
Dead or Alive 6 fait très fort en ce qui concerne l’apprentissage du jeu via les différents modes. Cette série s’est toujours voulu très simple d’accès pour les néophytes. Tout comme elle sait proposer une certaine profondeur de jeu pour les autres.
En somme, ce jeu est probablement l’opus parfait si vous souhaitez vous lancer dans les jeux de combat. Vous avez à votre disposition un tutoriel ultra complet, et c’est pas peu dire ! Vous allez passer en revue l’intérêt des coups simples, des déplacements, etc… Les bases de ce style de jeu au final. Pour ensuite aller dans le plus technique, qui regroupe les mécaniques bien spécifiques à Dead or Alive 6. C’est vraiment très bien fait, et relativement long pour être sûr que vous compreniez bien le tutoriel.
Si la nécessité d’être encore guidé vous semble nécessaire, il est également possible de faire un entraînement aux commandes. Dans ce mode, vous passez par l’intégralité de la liste des attaques de base du personnage sélectionné, en étant certain d’exécuter correctement la série de touches. Chaque personnage possédant plus de 100 commandes différentes, il y a de quoi faire à ce sujet.
Mais si vous souhaitez pousser encore plus loin, le défi combo est fait pour vous. Ici, 20 défis par personnage. Au lieu d’apprendre les commandes de base, vous vous essayerez à des combos plus ou moins complexe. Cela permet de voir un peu ce dont le personnage est capable, bien que ce ne soit pas exhaustif.
Et pour terminer, le mode entraînement libre existe. Et là aussi, Dead or Alive 6 semble avoir pensé à tout. Il est très facile de régler l’IA selon vos besoins. Par exemple, si elle doit taper après avoir utilisé la garde, ou bien effectuer un enchaînement que vous aurez enregistré au préalable. Mais encore, et là ça parlera surtout à ceux souhaitant aller encore plus loin, c’est ce qu’on appelle la « frame data ». Cette dernière est visible à chaque coup, et vous permet de savoir si êtes positif ou négatif après une attaque. Pour faire simple, cette donnée indique si l’adversaire peut potentiellement réagir à votre dernière action, ou si vous pouvez continuer sur votre lancée.
Et donc oui, il n’y a absolument rien à redire sur tous les outils qui sont à votre disposition. C’est vraiment l’opus idéal pour enfin se mettre aux jeux de combat, car comme je le disais, c’est très bien expliqué, en plus d’être complet…
Un gameplay aux petits oignons
Si il y a bien un jeu de combat à sortir en soirée pour s’amuser avec des amis qui n’y connaissent pas grand chose, c’est bien celui-là.
En effet, il est très facile de sortir des combos en faisant n’importe quoi avec sa manette. Et par conséquent d’y prendre un certain plaisir.
Néanmoins, jouer d’une telle manière ne vous rendra pas efficace pour autant contre des joueurs plus expérimentés. Et ce notamment grâce aux prises, couramment appelé des contres.
Pour faire simple, chaque attaque frappera à un endroit bien spécifique. Soit en haut, à mi-hauteur ou en bas. Par conséquent, il existe un contre différent pour chacune de ces trois zones. Il y a évidemment encore des spécificités où dans certains cas, l’utilisation du coup de pied ou du coup de poing peut changer la commande de la prise à rentrer. La série n’est pas à son premier coup d’essai concernant les contres, c’est même plutôt son essence, en dehors du côté sexy du jeu. Il est donc primordial de comprendre au moins comment les prises fonctionnent si l’on souhaite s’améliorer.
Et pour aller un peu plus loin, chaque niveau possède des interactions avec le décor. Que ce soit le fait de se faire propulser par une explosion, ou de se faire repousser par la foule, chacune de ces situations ouvre d’autres possibilités de combos. Oui, il y a vraiment une grande marge de progression permettant de faire vraiment la différence entre un bon et un mauvais joueur.
Cependant, bien que tout semble aller pour le mieux, il y a malheureusement un petit problème, la caméra. Il peut arriver que cette dernière en combat se place n’importe comment, vous empêchant de voir ce qu’il se passe. Ce soucis n’arrive pas à chaque fois, mais peut vite devenir gênant.
Une nouveauté non négligeable
Cet opus marque l’arrivée d’une toute nouvelle jauge de rupture, située en-dessous de votre barre de vie. Divisée en deux segments, cette barre ouvre de toutes nouvelles options sur Dead or Alive 6.
Mais pour bien la comprendre, il faut rentrer quelque peu dans les détails. Une toute nouvelle attaque, la ruée fatale, qui si elle touche, provoquera l’état « étourdissement fatal ». Dans ce cas, vous êtes une proie facile aux combos car vous ne pourrez plus utiliser aucune attaque, et il en va de même pour les contres… sauf un. C’est la super prise. L’utiliser consommera un des deux segments de votre jauge de rupture, et elle permet de contrer n’importe quelle attaque, qu’elle soit haute, à mi-hauteur, ou basse. Et c’est également le seul contre utilisable lors d’un étourdissement fatal.
Mais ce n’est pas tout. Si toute votre jauge est remplie, une nouvelle option s’offre à vous. C’est le coup briseur. Fonctionnant comme une super attaque, si elle est déclenchée, vous ferez d’énormes dégâts à votre adversaire, et vous profiterez d’une petite cinématique. Ces dernières sont vraiment réussies et l’on ressent vraiment la puissance des coups portés.
Il est donc évident que cette jauge de rupture s’avère être désormais quelque chose à surveiller, car elle peut déterminer l’issue du combat. N’étant pas déséquilibrée, elle est la bienvenue.
La personnalisation des personnages
Dead or Alive 6 vous offre la possibilité de changer un peu vos personnages.
Rien de vraiment incroyable ici. Vous pouvez d’une part changer le costume de votre personnage, à condition de les avoir débloqué.
En effet, chaque tenue se voit attribuée des points de costume. Une fois le maximum atteint, cette dernière est déblocable, et c’est bien là le problème. En jouant en ligne ou en faisant d’autres modes, vous gagnerez ces points, mais ils seront distribués au hasard sur un costume. Il peut donc être très long de débloquer une tenue que vous aimeriez avoir.
Par ailleurs, les costumes disponibles sont assez inégaux entre les personnages. Il peut arriver qu’un homme ait trois fois moins de costumes qu’un personnage femme.
Il n’est d’autre part pas possible de changer la couleur comme l’on le souhaite. Car les différentes teintures sont tout simplement des tenues à débloquer.
Et enfin, il est possible de changer la coupe de cheveux (si le personnage en a d’autres), les lunettes qu’il porte et lui mettre deux titres. Oui, c’est maigre mais au moins ça a le mérite d’être là.
Les parties en ligne
Il n’est pas évident de parler des matchs que vous pouvez faire contre d’autres joueurs, car il n’y a pour l’instant qu’un seul mode disponible. D’autres modes arriveront plus tard, comme la possibilité de créer un lobby. Mais pour l’instant il faudra se contenter des parties avec classement.
Le jeu cherchera à vous mettre avec un autre joueur d’un rang similaire au votre. Et évidemment, plus vous gagnez, plus vous serez contre des joueurs qui savent jouer.
Dead or Alive 6 propose une option très intéressante en ce qui concerne la recherche de parties. Il est possible de savoir si son adversaire est connecté via un câble Ethernet, ou si il joue via le Wi-Fi avant d’accepter un match. La stabilité de la connexion internet étant un critère très important dans les jeux de combat, un tel moyen de trier les joueurs est somme toute bienvenue. Néanmoins il est assez évident que les joueurs en Wi-Fi risquent d’avoir plus de mal à trouver des parties, à cause justement du risque de l’instabilité de la connexion internet.
La bande son
Les toutes nouvelles pistes musicales s’écoutent sans l’ombre d’un mal. Et ces dernières peuvent changer selon la zone où vous êtes dans le stage en cours.
Par ailleurs, pour les fans de la série, il est possible de débloquer d’anciennes musiques. Néanmoins, il n’est pas possible de mettre plus d’une musique par personnage. Il y a tellement de pistes qu’une option pour piocher dans de l’aléatoire aurait pu mériter sa place ici.
Ensuite, concernant les combats en eux-mêmes, les effets sonores sont réussis. Encore une fois, on ressent la puissance de la frappe lors des coups briseurs notamment grâce au son que ces attaques produisent.
Et pour terminer, les voix anglaises comme japonaises peuvent être choisies. Dans les deux cas elles s’avèrent plutôt bonnes.