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Action & Aventure

[TEST] Kingdom Hearts 3 – Le vrai roi?

Attendu depuis maintenant plus de 13 ans, voici enfin l’épisode de Kingdom Hearts (le dixième jeu de la série, mais seulement le troisième épisode canon sur console de salon) qui devrait conclure une intrigue débutée en 2002 !

Le titre jouit déjà d’une grande communauté de fans dont il devra combler les nombreuses attentes. Sera-t-il à la hauteur ?

Vous souvenez-vous de cette histoire ?

Le jeu aura la bonté de vous rappeler les moments clés de l’histoire, si jamais vous vouliez vous lancer dans l’aventure sans avoir fait les 9 jeux précédents…

Si son postulat de départ est assez simple : 3 personnages explorent des mondes inspirés, pour la majorité des films de Disney, et en partie de Final Fantasy, pour les délivrer d’une obscure menace : les Sans-Coeurs ; le scénario de la saga n’en est pas moins alambiqué.

En effet, s’il n’est que l’épisode 3, cet opus porte tout de même l’héritage des autres titres de la série.

Aussi, au fil des différents jeux, nos héros explorent-ils des mondes, soit bien réels, soit appartenant au domaine du rêve, ou bien encore qui font partie d’une simulation informatique…

Les antagonistes, aux motivations nébuleuses, feront appel tantôt au pouvoir des Sans-Coeurs, tantôt des Simili, tantôt des Nescients, tantôt des Cauchemars.

Et pour agrémenter le tout, certains personnages auront une fausse identité, d’autres plusieurs formes physiques, d’autre encore n’auront de cesse de changer de camp, ou enfin, certains verront leurs souvenirs effacés (l’amnésie est un ressort scénaristique phare du jeu de rôle japonais, Square Enix en tête…).

Bref, c’est un joyeux bazar et le joueur ferait bien de prendre quelques minutes pour regarder les vidéos récapitulatives qui lui sont proposées dans le menu de démarrage, et ce, qu’il soit néophyte ou ancien (car si vous n’avez pas retouché à KH1 depuis 17 ans, il est possible que des choses vous échappent…).

Un nouveau voyage

Ce nouvel épisode prend place directement après la compilation Kingdom Hearts II.8, disponible également sur PS4, et nous le rappelle en intitulant son prologue II.9.

Kingdom Hearts 3 commence donc après les épisodes de la compilation II.8, et notamment l’épisode Dream Drop Distance, sorti à l’origine sur Nintendo 3DS, au cours duquel Sora et Riku affrontent l’examen destiné à faire d’eux des maîtres de la Keyblade.

Toutefois, l’intervention de l’antagoniste principal : Xehanort, fait que Sora échoue et perd une partie de ses pouvoirs (une habile justification au fait qu’on démarre l’aventure avec un personnage une nouvelle fois débutant, alors que c’est sa dixième aventure…).

Dans le prologue, Sora ira donc rendre visite à son vieil ami Hercule, qui jadis perdit lui aussi ses pouvoirs avant de les retrouver, tandis que Riku et le roi Mickey se rendent dans le monde des ténèbres sur la trace d’Aqua, une porteuse de Keyblade disparue et dont la présence dans les rangs des forces de la lumière est indispensable à la bataille qui se prépare…

Pendant ce temps, la nouvelle organisation XIII continue à se préparer à la nouvelle guerre des Keyblades, de multiples façons.

Car oui, si cet épisode doit clore l’arc de Sora et Xehanort, il ne se contente pas de refermer des intrigues présentes depuis des années, mais en ouvre de nouvelles, créant bien souvent la surprise, mais aussi la confusion.

Ainsi, le rythme de la narration est assez lent au début, tant chaque chapitre apporte de nouveaux éléments qui s’entremêlent en un nœud inextricable. Mais il devient effréné à la fin de l’aventure et de nombreuses intrigues se dénouent en un temps record, dans un festival de Deus Ex Machinae.

La narration est donc très inégale au fil de l’aventure, d’autant que la trame principale est régulièrement en concurrence avec celle de chaque monde exploré…

May your heart be your guiding key

Parmi les mondes explorés, on retrouvera des univers connus, comme ici la Grèce antique d’Hercule.

En effet, ce sont 8 mondes Disney/Pixar que le joueur pourra visiter au cours de ses pérégrinations, ainsi que 2 mondes originaux.

Chaque monde mettra en scène ses différents habitants dans une histoire inspirée du film dont ils sont issus.

Ainsi, Raiponce, Elsa et Jack Sparrow vivront des aventures assez fidèles à celles du matériau d’origine, les sans cœurs en plus. L’histoire d’Hercule s’inspire vaguement du final de l’animé, tandis que les héros de Toy Story, Monstres et Compagnie ou Les Nouveaux Héros auront droit à un scénario original se déroulant après leurs péripéties cinématographiques.

Le monde de Winnie est encore une fois une série de mini-jeux. Il souffre toutefois de la comparaison avec les itérations passées, de par la pauvreté de son scénario (le lien entre Sora et Winnie s’est affaibli, il faut récolter des fruits et légumes pour le renforcer à nouveau…) et de son gameplay (trois version du même puzzle game de jardinage…).

Les environnements explorés sont tout simplement magnifiques.

Bien sûr, la qualité des graphismes de cette nouvelle mouture y est pour beaucoup. Disons le tout net : c’est vraiment très beau. Le moteur Unreal 4 est ici très bien exploité.

Mais c’est aussi le souci du détail qui rend ces environnements plus crédibles et plus fidèles au matériau d’origine, avec des textures et des lumières réalistes.

Les égouts de Twillight Town (un des mondes originaux, apparu dans KH 358/2 et KH2) ressemblent enfin à des égouts!

 

Le monde de Pirates des Caraïbes jouit d’un réalisme encore jamais vu dans un jeu de la série.

Le level design est très réussi. Les mondes sont vastes (plus que ceux de KH1 et biiieen plus que ceux de KH2) mais restent cohérents, avec très peu d’ellipses : on passe, la plupart du temps, d’une zone à une autre sans coupure, et quand coupure il y a, elle n’est pas brutale en vous téléportant dans un environnement complètement différent de celui que vous quittez, comme c’était par exemple le cas dans le pays imaginaire du premier épisode (on y explorait le bateau de Crochet et la Elizabeth Tower de Londres).

Il y a toujours des recoins à explorer et des choses à découvrir, trésors cachés ou easter eggs.

Le monde de Toy Story offre une belle place à Final Fantasy, dans de nombreux clins d’œil. Dommage que ce soit quasiment sa seule place…

Vos voyages auront une superbe bande son mêlant habillement les thèmes originaux de SHIMOMURA Yoko (compositrice en titre de la série, et une des rares femmes de ce milieu) qui accompagneront énergiquement vos joutes contre les forces des ténèbres, et les morceaux extraits du catalogue Disney que les fans seront ravis de fredonner… voire de chanter à pleins poumons !

C’était sûr qu’on y couperait pas…

Les effets sonores et voix sont aussi très réussis, notez toutefois que les doublages ne sont, une nouvelle fois, disponibles qu’en anglais, ce qui rebutera peut être une partie des joueurs, mais ne découragera certainement pas les fans qui se sont déjà confrontés aux épisodes sur consoles portables ou aux Final Mix de KH 1 et 2.

Et puis notons tout de même que, entre autres, Sora est doublé par Harvey Joel Osment (le gamin de Sixième Sens), Xehanort par Rutger Hauer (Roy Batty dans Blade Runner) et Eraqus par Mark Hamill (Luke Skywalker dans la saga Star Wars!).

C’est le pouvoir de la Keyblade !

La base du jeu : cogner tout ce qui bouge. Ici : mon millième ennemi vaincu!

Au fil des épisodes, le gameplay de Kingdom Hearts n’a eu de cesse de se réinventer. Il y eut certes quelques errements (le système de jeu de cartes de KH Chain of Memories a découragé plus d’un joueur…), mais, dans l’ensemble, chaque jeu a eu pour tache de perfectionner une mécanique déjà solide.

Ainsi, le premier KH, sur PS2, posait les bases suivantes : le joueur contrôle Sora dans des environnements en 3D. Il affronte les Sans-Coeurs dans des combats en temps réel très dynamiques. Pour ce faire, il est armé de sa Keyblade (mix entre une épée et une clef), avec laquelle il peut réaliser des combos au sol ou aériens, et en s’aidant d’un système de visée très intuitif. Il disposera aussi de sorts et d’objets, accessibles via le menu, ou en configurant des raccourcis dans le menu principal (disponible uniquement entre les conflits).

Il est accompagné de deux personnages non-jouables parmi : Donald, Dingo ou un invité issu du monde en cours d’exploration (Dans KH1 : Aladdin, Jack Skelington, Arielle, et bien d’autres).

Ces IA sont dans l’ensemble assez efficaces, mais le joueur peut également configurer ses préférences dans le menu pour affiner encore leur comportement.

Comme dans un RPG traditionnel, les personnages évoluent en gagnant de l’expérience au combat et gagnent des compétences, soit en gagnant des niveaux, soit à des moments clés de l’aventure.

Bientôt, Sora pourra effectuer des doubles sauts, voire même des vols planés, pour explorer toute la verticalité du level design.

Ce KH3 reprend la formule du premier opus, tout en y ajoutant certaines innovation des épisodes suivants.

Il est maintenant possible de partir au combat avec, non plus deux, mais 4 IA ! Par exemple Donald et Dingo (qui ne laisseront plus leur place, désormais) avec Buzz et Woody, ou bien Bob et Sully…

Ces compagnons pourront vous prêter main forte lors d’attaques combinées, à la manière de KH2, qui donnent lieu à des visuels spectaculaires et s’avèrent bien souvent très efficaces.

Les tirs visés, introduits dans Birth By Sleep, font aussi leur grand retour, offrant au joueur une nouvelle opportunité de faire des dégâts, pour peu qu’il surveille la jauge dédiée.

Chaque Keyblade donne accès à jusqu’à 3 tirs visés différents.

Les liens, qui rappellent les liens-D de BBS, mais surtout les invocations interactives de KH2, vous permettront de faire appel à des amis comme Ralph la Casse ou Arielle la petite sirène pour des attaques de groupe dévastatrices.

Enfin, de Dream Drop Distance, le jeu reprend la « fluidité », qui permet à Sora d’effectuer de nombreuses acrobaties, utiles pour l’exploration, comme la faculté de courir le long de certaines surfaces (ce qui peut vous permettre par exemple d’escalader des buildings dans le monde San Fransokyo), ou celle de vous déplacer instantanément vers un point ciblé ; mais aussi pour le combat, par exemple en permettant à notre héros de tournoyer autour d’un poteau pour faucher les ennemis alentours.

Cette invocation nous vient tout droit de Dream Drop Distance.

Mais ce n’est pas fini ! KH3 apporte lui aussi ses idées de gameplay.

Il sera maintenant possible d’équiper jusqu’à 3 Keyblades et d’en changer instantanément en combat, ce qui permettra au joueur de varier les stratégies.

Chaque Keyblade dispose en outre de transformations (qui remplacent en quelque sorte les fusions de KH2) qui confèrent de nouvelles aptitudes à Sora et permettent de varier les plaisirs en maniant tantôt une arbalète, tantôt un marteau, tantôt des griffes…

Enfin, attaquer le bon ennemi peut vous donner accès aux attraction des parcs Disney, donnant lieu à de nouvelles attaques de zone dévastatrices.

Le bateau pirate vous demandera peut être un peu de pratique, mais peut s’avérer dévastateur s’il est bien utilisé.

Si toutes ces strates de gameplay sont une bonne chose en ce qu’elles permettent de varier les plaisirs, de garder des combats toujours dynamiques et pleins d’effets visuels spectaculaires, elles ont toutefois un effet pervers.

En effet, il existe tant de façon de déclencher une super attaque, que la difficulté des affrontements s’en trouve altérée, revue à la baisse.

Royaume Classique

Les mini-jeux du royaume classique sont également disponibles sur smartphone, via l’application KHUX. Sur cette appli, si vous remportez le challenge, vous gagnerez un code pour télécharger une Keyblade pour KH3!

Kingdom Hearts, c’est aussi une foule de mini-jeux.

Au fil des épisodes, on a eu droit à des combats en arène, des courses à la Mario Kart, des jeux de plateau, et même un monde consacré uniquement à ces temps de pause : le monde de Winnie.

KH3 ne déroge pas à la règle en nous proposant différentes activités annexes plus ou moins intéressantes avec des récompenses plus ou moins alléchantes.

Vous pourrez danser avec Raiponce, faire de la luge chez la reine des neiges ou participer à des combats de mechas dans une parodie de Final Fantasy Versus XIII.

Le jeu de la luge renferme une récompense très précieuse. Il faudra le recommencer de nombreuses fois, alors prenez votre mal en patience !

Dans chaque monde sont cachés des jeux électroniques rétros, à la façon des Game & Watch de Nintendo. Vous pourrez y accéder à volonté via le menu.

Il y a aussi les recettes de Ratatouille, qui vous permettront de mitonner des petits plats qui vous conféreront des bonus de stats temporaire quand vous les consommerez, à la manière de Final Fantasy XV.

Il vous faudra d’ailleurs, pour les recettes les plus délicates, utiliser des ingrédients jalousement gardés par les 7 flantastiques, lesquels vous soumettront à diverses épreuves…

Vous pourrez concocter ce plat en faisant un mini-jeu, à condition d’en posséder l’ingrédient principal…

 

…Jalousement gardé par l’un des 7 flantastiques! Un autre mini-jeu à gagner…

Si ces diverses activités permettent de prolonger différemment l’expérience de jeu, elles peuvent néanmoins être source de nombreuses frustrations.

En effet, l’enjeu est parfois beaucoup trop élevé pour qu’on passe à côté de ces épreuves, et certaines peuvent être difficiles si, par exemple vous n’êtes pas fan de jeu de rythme, de tir, ou de course.

Aussi le joueur devra-t-il parfois recommencer encore et encore un mini-jeu qui n’est pas forcément sa tasse de thé quand ce dernier permet de gagner un matériau pour forger la Keyblade ultime ou fait partie des prérequis pour voir la fin secrète…

Enfin, si ce ne sont pas des mini-jeux à proprement parler, il y a toujours le vaisseau Gummi, qui vous permet de voyager entre les mondes, et qui est ici plus basé sur l’exploration et assez plaisant à jouer, mais aussi : le monde de Pirates des Caraïbes inclut des batailles navales, en quelque sorte des versions hyper simplifiées de ce que pourrait proposer un Assassin’s Creed, par exemple, avec un vaisseau à améliorer. On y passera probablement pas des heures, mais c’est assez fun.

Explorez les caraïbes à bord du Léviathan. Vous débloquerez même peut être un autre navire…

Le vrai roi ?

Ce nouvel épisode de Kingdom Hearts reprend la formule d’origine, tout en y ajoutant sa propre patte.

Certains éléments se sont toutefois perdus en route. En tout premier lieu : Final Fantasy.

En effet, KH vole maintenant de ses propres ailes et n’a plus besoin de la caution de Cloud et consorts pour assurer ses ventes.

Les personnages de la série de RPG n’apparaîtront donc plus. Un PNJ de Twillight Town semble même nous narguer : « Ca fait un bail qu’on a pas vu Seifer… ». Pas de conclusion donc à l’affrontement de Cloud et Sephiroth, pas d’apparition de Rinoa que de nombreux joueurs ont cru teasée à la fin de KH2, ne restent que les mogs et des easter eggs : dans les décors, les constellations dans le ciel… Et bien sûr Verum Rex qui laisse un petit pincement au cœur.

…un peu triste?

Les fans de la première heure risquent d’être un peu déçus de cette absence. Mais à propos : sont-ils la véritable cible de ce volet ?

Les joueurs de l’époque sont pour beaucoup au moins trentenaires. Le public visé par KH3 est sans doute adolescent, à l’instar de son protagoniste.

L’esthétique même du jeu semble tournée vers les jeunes. En effet, exit le journal de Jiminy, Sora a maintenant un smartphone ! (C’est, cela dit, bien pratique pour proposer des challenges supplémentaires via l’ajout d’un appareil photo.)

La difficulté revue à la baisse et une durée de vie moindre (40h en ligne droite, 60 pour voir la fin secrète) semblent tendre vers la jeune génération.

N’oublions pas toutefois que les épisodes précédents ont eu droit à une version « Final Mix » (ce sont d’ailleurs les versions présentes sur les compilations) qui ont amélioré ces deux points. On peut donc imaginer que ce KH3 n’y échappera pas non plus, à moins qu’il ne s’agisse de mises à jour et de DLC, comme le disent déjà certains bruits de couloir sur internet…

Un jeu tourné vers la génération smartphone?

Un des défis du jeu vous demandera de chasser des symboles avec votre appareil photo.

Test réalisé sur une PS4 classique.

Par Matriper

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Joueur depuis pas loin de trente ans, je touche un peu à tout, avec une préférence pour le J-RPG. Je suis un grand fan de Square et l'époque qui m'a le plus marqué est l'ere des 16 bits. Le jeu que je ne me lasse jamais de refaire est Final Fantasy VI. En ce moment, je joue sur PS4, Switch et 3DS.

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